Chronique de la semaine !
« Je suis journaliste la semaine, écrivain le week-end. » Voilà une phrase que j’ai pris l’habitude de prononcer quand je me présente. En effet, si mon métier reste celui de journaliste, je consacre la plupart de mes week-ends aux séances de dédicaces et aux salons. Ces deux activités sont très différentes, mais ont aussi des points communs. Voici le jeu des comparaisons. Commençons par les points communs.
Premier point commun, le plus évident: l’écriture. Ces deux activités demandent d’aimer la langue française, rédiger et savoir jouer avec les mots.
Deuxième point commun: j’écris sur tout. En tant que journaliste, je réalise en effet des articles sur des associations, des commerces, du sport, je travaille sur des faits divers, j’écris des compte-rendus d’audience correctionnelle… Le journalisme est un métier qui permet d’explorer toutes les facettes de la société -les pires comme les meilleures- et de découvrir les coulisses d’endroits fermés au public. Les récits fantastiques que j’écris me permettent eux aussi d’écrire sur tout : dans mes fictions, je peux tout imaginer. Je crée mon propre univers. Les seules règles existantes sont celles que je m’impose.
Troisième point commun: j’écris pour des milliers de personnes. Mes articles et mes livres sont lus dans la région où je vis, et même au-delà.
Les différences, maintenant.
Le journalisme est ancré dans la réalité, tandis que mes livres conçoivent un univers: le journalisme informe, les livres imaginent.
Ensuite, le rapport au lecteur. On n’aime ou pas le fantastique, mais un lecteur ne m’en voudra pas d’imaginer ce qui me chante dans mes livres. Je n’ai pas à me justifier sur ce que j’imagine. Le journalisme demande, en revanche, beaucoup de rigueur intellectuelle. On ne peut pas se permettre toutes sortes de fantaisies. Mes articles peuvent ne pas plaire et être contestés. Alors, je dois pouvoir rendre des comptes aux lecteurs de mon journal, expliquer mes choix…
La durée de vie de mes écrits est aussi une différence notable : mes articles sont publiés dans un journal qui paraît tous les jours. Ils ont une durée de vie limitée dans le temps, car les faits dont je parle dans le journal peuvent très vite évoluer. Contrairement au journal, le livre, lui, n’a pas de durée de vie limitée. Ce que j’écris aura toujours la même valeur et le même intérêt des années après, puisqu’il s’agit de fictions.
Bref, ces deux activités sont à la fois proches et différentes. Régulièrement, des personnes que je rencontre en tant que journaliste découvrent, avec surprise, mon activité d’écrivain. Je tiens à ne pas mélanger ces deux activités, mais il est souvent inévitable que les deux se rencontrent !
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