Ma chronique de la semaine: l’état du livre

Bonjour à tous !
C’est l’heure de la nouvelle chronique de la semaine ! Et aujourd’hui on va parler de l’état du livre.
Le rôle d’un auteur, dans un salon ou en séance de dédicaces, est de vendre des livres neufs. Cela va de soi, me direz-vous.
Il m’est cependant déjà arrivé de me retrouver, bien malgré moi, avec des livres en mauvais état. J’ai déjà eu des ouvrages avec des pages déchirées, coupées, pliées, tachées, une couverture trouée… Et ce pour plusieurs raisons : un problème dans le transport, un accident… . J’ai aussi déjà vu des livres mal imprimés avec des pages montées à l’envers : une erreur qui vient de l’imprimeur. Cela m’est aussi arrivé de rater une dédicace, et donc de devoir effacer ce que j’ai écrit. Ce qui ne donne pas un très beau résultat quand on écrit au stylo bille…
Face à cela, que faire ? Un livre abîmé, c’est un livre non vendable, donc de l’argent perdu, puisqu’on se dit qu’on ne peut pas se permettre de le vendre dans cet état. J’ai déjà eu un cas de conscience récemment :  je me suis retrouvé avec des Moogas et des Jaméliennes en mauvais état, à cause d’un bête accident. Pour tout vous dire, j’avais renversé du thé (ou du café, je ne sais plus) dessus donc la tranche des pages a été tachée. J’ai d’abord hésité à les laisser à la vente -les taches n’étaient pas énormes, mais visibles-, puis je les ai finalement mis de côté.
Car la priorité reste le respect du client : il dépense de l’argent pour avoir un livre en bon état : c’est un contrat moral. Récemment dans un salon, j’ai vu une cliente revenir à mon stand parce qu’elle s’était aperçue que le livre qu’elle avait acheté était déchiré, chose évidemment que je n’avais pas remarquée. Je le lui ai donc échangé contre un autre exemplaire. Une autre cliente avait remarquée que la couverture d’un album situé en haut d’une pile était rayée, et a donc préféré voir les exemplaires du dessous. Voilà pourquoi il faut toujours avoir avec soi plus d’exemplaires que nécessaire ! Sinon, la solution est de s’engager à s’expédier un exemplaire en bon état si on en n’a plus sous la main.
Sinon, si on n’a plus le choix parce qu’il n’y a plus de livre disponible, la moindre des choses est de prévenir le lecteur et de lui demander s’il accepte le livre dans cet état. Et aussi de proposer des ristournes : ma maison d’édition, le Héron d’argent, propose des rabais sur les livres en moins bon état, sur une pile à part. Je trouve que c’est une solution adéquate.
Un livre usé est moralement acceptable si le produit est vendu par des brocanteurs ou des bouquinistes. Là, on sait qu’il s’agit de livres anciens et d’occasion, il est donc logique que ces livres aient déjà bien vécu.
Voilà pour la chronique de la semaine ! N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, quant à moi je retrouve le week-end prochain pour de nouvelles aventures !

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