Chronique littéraire: « Les métamorphoses » de Camille Brunel

Bonjour à tous ! C’est l’heure de se retrouver en vidéo pour une nouvelle chronique littéraire, puisque aujourd’hui je vais vous parler du dernier livre que j’ai terminé: Les métamorphoses de Camille Brunel, publié chez Alma éditeur.
Que raconte ce livre ? Ce livre, divisé en six parties, met en scène Isis, une jeune femme qui vit avec sa chatte Dinah. Végane, animaliste, donc très proche des animaux, Isis va être témoin d’une étrange pandémie. A savoir la transformation de tous les êtres humains en divers animaux : oiseaux, félins, serpents… 
Voilà un ouvrage dont le sujet est plutôt original. L’idée de départ, voir l’humanité disparaître au profit des animaux, est très bonne. C’est une façon d’aborder le thème de la fin du monde, dans laquelle l’homme ne contrôle plus rien et où tous les repères habituels disparaissent. Après tout, une société imaginée par les hommes n’a plus lieu d’être sans les hommes, n’est-ce pas ? J’ai bien retrouvé le style de Camille Brunel, écrivain qui se distingue comme étant un grand défenseur de la cause animale. Le ton est cynique et se dégage du livre une certaine noirceur, avec, cette fois, un brin de fantastique. J’ai aimé lire les descriptions de métamorphoses, qui sont plutôt bien imaginées. A chaque fois, je me demandais en quoi l’humain dont il était question dans la scène allait se transformer.
Le message du livre ? L’humanité n’est pas aussi puissante qu’elle le croit. Elle est punie pour son manque de respect envers les animaux. « La littérature s’intéresse peu à ce qu’il y a en les animaux. Ce sont des êtres sensibles. Il faut les traiter comme des personnes » me disait Camille Brunel lorsqu’il me présentait son roman.Si je reconnais le talent et la sensibilité de l’auteur, j’ai toutefois préféré son autre livre, La guérilla des animaux, dont j’avais fait une chronique l’an dernier. Dans Les métamorphoses, j’ai trouvé le message moins explicite et moins percutant que dans le précédent roman. Il y a aussi moins d’action dans Les métamorphoses, et je n’ai pas compris pourquoi la narration était tantôt interne, tantôt externe. De plus, une belle illustration de transformation aurait été, je pense, bienvenue en couverture. Des dessins au fil des pages auraient aussi été pertinents. Le roman m’a cependant donné envie de me réintéresser au répertoire des animaux, et d’enrichir mes connaissances en ce domaine ! La faune est un puits sans fond et c’est le bon moment pour s’y réintéresser à l’heure où beaucoup d’espèces, qui nous semblent ordinaires aujourd’hui, sont en voie de disparition.
A noter que Les métamorphoses de Camille Brunel faisait partie de la liste des candidats au prix Renaudot 2020 ! Une belle récompense pour Camille Brunel, qui a récemment publié un autre roman: Après nous, les animaux. Sans surprise, le livre met en scène des animaux, mais ce sont eux les héros du roman : dans un monde où l’humanité a disparu, en 2086, ils vont en effet se lancer à la recherche des hommes. 
Voilà pour cette chronique littéraire ! Si vous avez lu Les métamorphoses n’hésitez pas à partager votre avis ! A bientôt !

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